Dans l'auditorium n°2 de la Banque Cybermondiale, les techniciens s'affairent...
Tout semble prêt pour accueillir le débat qui doit se dérouler dans cette salle.
Plusieurs écrans sont dirigés vers la salle, alors que le visage du futur DCR de la Corporation apparait en projection, pendant que les 1ers arrivants s'installent confortablement dans la pièce...
Le film d'introduction débute, révélant un Captain Ital souriant. Les plus éloignés ont du mal à voir les écrans mais peu importe, ils bénéficient d'une acoustique parfaite.
Mesdames et Messieurs les responsables Cybermondiaux,
Ne pouvant me dédoubler dans les différents espaces de discussion, c'est par l'intermédiaire d'un écran que je vous accueillerai.
J'espère que vous me pardonnerez, mais rassurez-vous, je reste dans la régie-média de la BCM pour intervenir à tous moments.
Je ne m'éterniserai pas dans mes remerciements concernant votre présence, j'aurai toutes les occasions pour le faire de vive-voix, dans nos discussions privées.
Donc... Débutons sans tarder.
Le sujet qui nous préoccupe ici a été formulé ainsi :
Idéologie : Un renouveau idéologique est-il envisageable dans un Cybermonde en déclin ?
Il est de coutume de dire que les peuples du Cybermonde se sont réunis autour de systèmes de valeurs et d’idées politiques, sociales, économiques ou religieuses qui se sont imposés à eux il y a…Pfiouuuuu, une petite éternité !
Théocraties dominées par le Mal, le Bien, ou l’entre-deux [8p]
Sociétés dévouées aux cultes démocratique, entrepreneurial, écologique, monarchique, prolétaire, tribal,...
Basées sur des traditions ou des enseignements, pour ne pas dire des endoctrinements ancestraux, plus ou moins diffus et omniprésents, qui façonnent pourtant la façon de voir le Cybermonde de chacun, en fonction de son dogme éducatif.
Là, évidemment, vous allez me dire que ces pseudo-définitions en filigrane de nos idéologies dominantes sont caricaturales, voire insultantes.
Et vous aurez raison !
Comme quoi, hein, il démarre bien, c’débat, hein… [:]]
Mais on s’en bat l’fenouil, comme disait un pilier de comptoir du Quartier Sud. Car le débat n’est pas là, en réalité...
L’idée, ici, sera plutôt de se pencher sur les évolutions qu’ont pu connaitre ces idéologies fondatrices, sur leur pertinence dans un Cybermonde proche de la déliquescence et sur l’éventuel renouveau qu’elles pourraient connaitre si l’on en faisait bouger les lignes directrices.
Comme il faut bien se lancer, prenons la Corpo, par exemple. Tribu elmérienne paumée loin de ses racines, les 1ers palladionautes se sont retrouvés autour d’une valeur commune : le POGNON. Parce qu’avec du pognon, on peut s’acheter une vie qui vaut le peine d’être vécue. Les plus doués sont devenus les plus riches, les moins malins sont devenus les plus pauvres et depuis, l’écart n’a fait que s’accentuer au point d’en devenir un mode de pensée, une norme de référence pour chacun.
J’aime la Corporation. Je le dis Haut ET FORT !
De toutes les puissances cybermondiales, c’est la seule dont la philosophie de vie -on peut difficilement parler de Dogme, pour l’Entreprise- repose clairement sur une responsabilité individuelle : si t’es pas à la hauteur, tu mérites d’être un prolot, la fin justifiant les moyens...
Pas de faux-semblants, un cynisme assumé, pas de reproches à faire à d’autres qu’à soi-même ou de contrainte morale, éthique ou religieuse qui ne soit contractuelle, une totale liberté de penser, des choix qui t’appartiennent, une prostitution de l’âme consentie et carriériste, une pulsion vitale d’oser et d’entreprendre, un Profit qui se gagne et se consomme maintenant, … Rhaaaaaaa !!! Pardon... Ça colle mais ça tâche pas trop[]
Pourtant, elle a montré ses limites lorsque l’individualisme s’est peu à peu mué en narcissisme [8(]. Aujourd’hui, à force de se branler de tout, trop d’actionnaires finissent par se négliger eux-mêmes, à se regarder le nombril, n’ouvrant un œil que lorsque les dividendes tombent mollement sur leur compte-épargne. Ploploplop...
A titre personnel, j’attends donc de ce débat qu’il nourrisse l’appétit d’entreprendre palladionaute de nouveaux paramètres idéologiques, mais compatibles avec sa soif d’individualisme. Mais je suis persuadé qu'à l'inverse, la philosophie corporatiste a beaucoup à apporter aux idéologies plus dogmatiques. Je vous propose donc de débattre sur la question !
Voilà.
Mon préambule pas si petit que ça étant terminé, la parole est à vous et les micros circulent.
Il serait donc dommage que vous ne vous en saisissiez pas...
Tout semble prêt pour accueillir le débat qui doit se dérouler dans cette salle.
Plusieurs écrans sont dirigés vers la salle, alors que le visage du futur DCR de la Corporation apparait en projection, pendant que les 1ers arrivants s'installent confortablement dans la pièce...
Le film d'introduction débute, révélant un Captain Ital souriant. Les plus éloignés ont du mal à voir les écrans mais peu importe, ils bénéficient d'une acoustique parfaite.
Mesdames et Messieurs les responsables Cybermondiaux,
Ne pouvant me dédoubler dans les différents espaces de discussion, c'est par l'intermédiaire d'un écran que je vous accueillerai.
J'espère que vous me pardonnerez, mais rassurez-vous, je reste dans la régie-média de la BCM pour intervenir à tous moments.
Je ne m'éterniserai pas dans mes remerciements concernant votre présence, j'aurai toutes les occasions pour le faire de vive-voix, dans nos discussions privées.
Donc... Débutons sans tarder.
Le sujet qui nous préoccupe ici a été formulé ainsi :
Idéologie : Un renouveau idéologique est-il envisageable dans un Cybermonde en déclin ?
Il est de coutume de dire que les peuples du Cybermonde se sont réunis autour de systèmes de valeurs et d’idées politiques, sociales, économiques ou religieuses qui se sont imposés à eux il y a…Pfiouuuuu, une petite éternité !
Théocraties dominées par le Mal, le Bien, ou l’entre-deux [8p]
Sociétés dévouées aux cultes démocratique, entrepreneurial, écologique, monarchique, prolétaire, tribal,...
Basées sur des traditions ou des enseignements, pour ne pas dire des endoctrinements ancestraux, plus ou moins diffus et omniprésents, qui façonnent pourtant la façon de voir le Cybermonde de chacun, en fonction de son dogme éducatif.
Là, évidemment, vous allez me dire que ces pseudo-définitions en filigrane de nos idéologies dominantes sont caricaturales, voire insultantes.
Et vous aurez raison !
Comme quoi, hein, il démarre bien, c’débat, hein… [:]]
Mais on s’en bat l’fenouil, comme disait un pilier de comptoir du Quartier Sud. Car le débat n’est pas là, en réalité...
L’idée, ici, sera plutôt de se pencher sur les évolutions qu’ont pu connaitre ces idéologies fondatrices, sur leur pertinence dans un Cybermonde proche de la déliquescence et sur l’éventuel renouveau qu’elles pourraient connaitre si l’on en faisait bouger les lignes directrices.
Comme il faut bien se lancer, prenons la Corpo, par exemple. Tribu elmérienne paumée loin de ses racines, les 1ers palladionautes se sont retrouvés autour d’une valeur commune : le POGNON. Parce qu’avec du pognon, on peut s’acheter une vie qui vaut le peine d’être vécue. Les plus doués sont devenus les plus riches, les moins malins sont devenus les plus pauvres et depuis, l’écart n’a fait que s’accentuer au point d’en devenir un mode de pensée, une norme de référence pour chacun.
J’aime la Corporation. Je le dis Haut ET FORT !
De toutes les puissances cybermondiales, c’est la seule dont la philosophie de vie -on peut difficilement parler de Dogme, pour l’Entreprise- repose clairement sur une responsabilité individuelle : si t’es pas à la hauteur, tu mérites d’être un prolot, la fin justifiant les moyens...
Pas de faux-semblants, un cynisme assumé, pas de reproches à faire à d’autres qu’à soi-même ou de contrainte morale, éthique ou religieuse qui ne soit contractuelle, une totale liberté de penser, des choix qui t’appartiennent, une prostitution de l’âme consentie et carriériste, une pulsion vitale d’oser et d’entreprendre, un Profit qui se gagne et se consomme maintenant, … Rhaaaaaaa !!! Pardon... Ça colle mais ça tâche pas trop[]
Pourtant, elle a montré ses limites lorsque l’individualisme s’est peu à peu mué en narcissisme [8(]. Aujourd’hui, à force de se branler de tout, trop d’actionnaires finissent par se négliger eux-mêmes, à se regarder le nombril, n’ouvrant un œil que lorsque les dividendes tombent mollement sur leur compte-épargne. Ploploplop...
A titre personnel, j’attends donc de ce débat qu’il nourrisse l’appétit d’entreprendre palladionaute de nouveaux paramètres idéologiques, mais compatibles avec sa soif d’individualisme. Mais je suis persuadé qu'à l'inverse, la philosophie corporatiste a beaucoup à apporter aux idéologies plus dogmatiques. Je vous propose donc de débattre sur la question !
Voilà.
Mon préambule pas si petit que ça étant terminé, la parole est à vous et les micros circulent.
Il serait donc dommage que vous ne vous en saisissiez pas...